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A faible dose, le bisphénol A favorise le stockage des graisses dans le foie

Ils ont constaté une augmentation de 50% de la quantité de graisses stockée dans le foie des souris qui avaient reçu pendant un mois la dose journalière admissible (50 microgrammes de BPA par kg) ou une dose dix fois supérieure (0,5 milligrammes/kg). Mais les souris mâles ayant reçu quotidiennement 5 milligrammes/kg de BPA, soit 100 fois la dose journalière admissible, n'ont pas stocké davantage de graisses dans leur foie.

"Ces observations remettent en cause le dogme de la toxicologie classique qui fait que la dose fait le poison", a souligné mardi Pascal Martin de l'unité de toxicologie alimentaire (Inra Toxalim) de Toulouse. En soi, l'accumulation exagérée de graisses dans le foie ne constitue pas une pathologie grave, mais elle risque de favoriser l'émergence d'un diabète de type 2, la forme la plus répandue de la maladie, a-t-il précisé devant la presse.

Le bisphénol A considéré comme un perturbateur du système hormonal ou perturbateur endocrinien, pourrait aussi agir sur le métabolisme de base des êtres vivants. Des études avaient déjà montré que le BPA était capable de stimuler la production d'insuline par le pancréas, rappelle l'Inra. L'équipe de chercheurs a aussi examiné comment les gènes impliqués dans la synthèse de lipides réagissent chez des souris recevant quotidiennement différentes doses de BPA (0, 5, 50, 500 et 5000 microgrammes/kg) via leur alimentation.

Une très faible dose (5 microgrammes/kg) s'est avérée avoir un impact presque aussi important sur l'activation de ces gènes qu'une dose cent fois plus élevée. L'effet maximal a été obtenu à la dose journalière admissible (50 microgrammes/kg). Mais à 5 milligrammes (5000 microgrammes), l'effet était nul. Les gènes produisant les lipides destinés à être stockés dans le foie n'ont pas vu leur activité augmenter, selon l'étude publiée dans le numéro d'octobre de la revue médicale spécialisée Hepatology.

Ce que les chercheurs qualifient "d'effets non-monotones" de réponse en fonction de la dose. Mais cela ne concerne que le stockage des graisses ou l'activation des gènes destinés à les produire, soulignent-ils. A haute dose, il existe des effets toxiques, notamment sur la reproduction, avérés chez l'animal.

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