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Vous en trouvez sur votre brosse, votre oreiller, dans la baignoire… Mais pas de panique! Se renouvelant normalement en permanence, les cheveux sont voués à tomber à la fin de leurs différents cycles de vie. Nous en possédons entre 100 000 et 150 000, et en perdons de 50 à 100 par jour.

Au-delà de ce chiffre, cependant, surtout de façon durable, il faut consulter un médecin. Depuis une vingtaine d’années, l’alopécie est en augmentation chez les femmes. Heureusement, nous explique le Dr Patrick Fréchet, spécialiste de la chirurgie du cuir chevelu et auteur de «Perte de cheveux: les solutions» (Ed. Grancher), il y a chute et chute.

Affection passagère

Les moins graves et les plus fréquentes sont dites «diffuses». Elles se manifestent, parfois brutalement, à la suite d’événements physiologiques ou psychologiques, désordre hormonal, grossesse, accouchement, ménopause, stress, choc opératoire, hémorragie, forte fièvre.

Il existe aussi des alopécies passagères, localisées à une ou plusieurs zones du cuir chevelu. La plus fréquente est la pelade. Souvent liée au stress, aux antécédents familiaux, aux désordres immunitaires, au stress, elle se caractérise par des plaques rondes, blanches, sans cheveux, qui peuvent apparaître en quelques jours. On les observe chez les femmes, les hommes, les enfants, voire chez les bébés qui se retrouvent sans leurs parents. La plupart du temps la plaque disparaîtra en l’espace de trois à cinq mois.

Les conseils du spécialiste

Lors de grosses pertes, on peut activer la repousse en consommant des aliments riches en vitamine B, en prenant des médicaments comme le Bepanthen® ou le Minoxidil. Privilégier une nourriture saine, bien dormir et se détendre favorise aussi la santé et la beauté des cheveux. Procéder par ailleurs à un lavage délicat (les frictions énergiques favorisant la séborrhée) et à un rinçage abondant. Si on les lave quotidiennement, ne faire qu’un seul shampooing.

Contrairement aux idées reçues, les couper court ne fait pas pousser les cheveux, qui ne sont pas du gazon… Se mettre la tête en bas en faisant «le poirier» pour stimuler la vascularisation est également inutile, tandis que le port d’un casque ou d’une casquette ne provoque pas la chute. A éviter, en revanche, toute grosse traction sur la racine, extensions à la mode, chignons, queues de cheval serrées, tresses à l’africaine, brossages ou brushings excessifs. Attention aux colorations trop fréquentes ou exigeant un temps de pose trop long, ainsi qu’à à l’exposition prolongée au soleil.

En outre, si certains médicaments se révèlent efficaces, d’autres sont susceptibles de provoquer une alopécie passagère. Parmi ceux-ci, les anticoagulants, les anticancéreux, les antirhumatismaux, les contraceptifs oraux, les psychotropes, le traitement de l’acné, de l’obésité, le surdosage en vitamine A. Avis aux grandes consommatrices de carottes: modérez vos envies! L’abus de régimes amaigrissants draconiens est également à proscrire, car ils asphyxient la pousse.

Quand la chute est définitive

Venons-en au cas le plus traumatisant sur le plan esthétique: l’alopécie androgénétique, perte de cheveux évoluant sur le long terme. Elle touche en majorité les hommes, mais également 10% des femmes entre 13 et 95 ans. Et se caractérise par une densité capillaire qui va en s’affaiblissant sur l’ensemble du crâne, principalement au sommet. Comme son nom l’indique, elle est due aux hormones mâles, ainsi qu’à l’hérédité, à l’âge et au stress. Le facteur psychologique semblerait aussi avoir sa part de responsabilité. Irréversible, l’alopécie androgénétique se révèle réfractaire à tout médicament, pommade, lotion, et à toute thérapeutique, qu’il s’agisse de traitements électriques, d’ionisation, d’ultrasons de laser, de cellules fraîches, ou de n’importe quelle autre solution miracle que vante une publicité mensongère.

Seule solution: la chirurgie

Les recherches portant sur les manipulations génétiques et la culture cellulaire sont encore de la musique d’avenir. Pour l’heure, et si l’idée de la perruque vous rebute, seule la chirurgie vous aidera. Sous anesthésie locale, on prélève, en cas de densité satisfaisante, des cheveux de la partie occipitale (juste au-dessus de la nuque) non soumise aux hormones. Et on les répartit là où il en manque. L’opération prend trois ou quatre heures. Elle se répète deux ou trois fois selon la gravité de la situation, à intervalles de quatre à six semaines.

La greffe se pratique le plus souvent après 30 ans. Il n’y a en principe aucun risque sévère, pas de pansement ou d’arrêt de travail; la patiente est visible d’emblée. La pousse des cheveux greffés débute douze semaines après l’opération et se poursuit toute la vie. Il faut compter dans les 10 000 francs par intervention. L’acte étant de nature esthétique, les assurances-maladie ne couvrent en général pas ces frais.

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