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Il y a celles qui n’aiment pas leurs seins. Celles qui se trouvent trop de bourrelets. Ou celles qui ne supportent pas l’idée qu’on les voie prendre du plaisir sexuel. Mais toutes les femmes, ou presque, ont ceci en commun: elles préfèrent faire l’amour dans la pénombre. Le sondage lancé mi-novembre sur femina.ch est éloquent: 74% des internautes interrogées optent pour des ébats dans une lumière tamisée, voire, pour 14% d’entre elles, dans le noir complet. Parfois au grand dam de leur partenaire masculin: «Les hommes sont des voyeurs, explique notre sexologue Juliette Buffat. Si on cache son corps, on les prive de ce qui les excite.»

Particulièrement prudes, les Romandes? Même pas: en mars dernier, une étude révélait que plus de la moitié des Britanniques refusent carrément d’avoir des rapports avec leur partenaire, car elles ne se sentent pas bien dans leur corps. La pudeur féminine dépasse donc les frontières.

Ainsi, Mathilde, Vaudoise de 34 ans, n’aime pas exposer sa nudité en pleine lumière. «Je ne suis pas à l’aise, avoue-t-elle. Habillée, je peux cacher mes kilos en trop, mais une fois nue, plus moyen de faire diversion. En plus, j’ai été opérée des seins et ça m’a laissé des cicatrices. Alors soit je garde mon soutien-gorge, soit j’éteins le plafonnier et je laisse juste allumé dans le couloir. Je comprends que ça soit frustrant pour mon partenaire, mais j’ai si peur qu’il soit déçu en me voyant telle que je s uis et non telle que je voudrais qu’il me voie, qu’autrement, j’aurais du mal à me lâcher.»

Regards subjectifs

«La plupart des femmes n’osent pas se montrer nues et portent un regard très négatif sur elles-mêmes, confirme Juliette Buffat. Elles scrutent le moindre grain de cellulite, le détail qui tue… et que l’homme ne voit jamais.» Lui, précise la spécialiste, évalue visuellement l’ensemble de la silhouette, souvent avant même de passer aux choses sérieuses. «Je n’ai jamais entendu un homme dire qu’il avait été bloqué au milieu de l’acte à cause d’un défaut physique de sa partenaire. Ce qu’il trouve beau, c’est de la voir dans l’abandon du plaisir. Mais la femme a peur de donner cette image-là, qu’elle trouve parfois moche chez l’homme. C’est vrai que lorsqu’on jouit, on grimace ou on a une expression qui ressemble à la douleur.»

Les femmes ne sont pourtant pas les seules à souffrir de complexes physiques. «Les hommes en ont de plus en plus, poursuit la sexologue. Ils se trouvent gros ou, le plus souvent, jugent leur sexe trop petit. Mais ils ne vont pas faire l’amour dans le noir pour ne pas être vus. Alors que, chez la femme, les complexes sont parfois si forts qu’ils peuvent entraîner une anorgasmie.» La raison? Dans notre société, «le corps de la femme est un objet de désir que l’on montre. Or, dans la pub, les films, il est toujours parfait.» Mais ce n’est pas une raison pour le cacher, même si on juge qu’il ne soutient pas la comparaison. Ne dit-on pas que la beauté est dans l’œil de celui qui regarde?

Le chiffre

45% C’est le pourcentage de Françaises qui avouent ne pouvoir faire l’amour que dans le noir, selon une étude IFOP menée en 2009. Une sondée sur cinq garderait même ses vêtements pendant ses ébats.

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