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Margarines et yaourts «anti-cholestérol»: bénéfice non démontré

Yogourts Etude

Les aliments enrichis en phytostérols, comme les margarines ou yaourts anti-cholestérol, n'ont aucun effet démontré sur les maladies cardiovasculaires.

© Alessio Cola/shutterstock.com

Saisie par l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, l'Anses s'est penchée sur les allégations des fabricants d'aliments enrichis en phytostérols (essentiellement des margarines, des produits laitiers frais et des sauces condimentaires) qui affirment que leurs produits font baisser le taux de cholestérol.

L'agence relève dans son rapport que «si les phytostérols contribuent en effet à la réduction du cholestérol sanguin, pour autant, leur bénéfice sur la prévention des maladies cardiovasculaires n'est pas démontré». Selon la dernière étude sur les consommations alimentaires menée par l'Anses en 2006-2007, 3% des adultes et 0,7% des enfants consommaient ce type de produits. La tranche d'âge des 46-79 ans - considérée comme la plus à risque d'avoir un taux de cholestérol élevé - était la plus représentée.

Les phytostérols sont des composés naturels présents dans les plantes qui ont notamment pour propriété de réduire le niveau de cholestérol sanguin en diminuant son absorption intestinale. Mais si les phytostérols contribuent à une réduction moyenne d'environ 10% du taux de cholestérol total et de la teneur en LDL-cholestérol (également connu sous le nom de "mauvais" cholestérol), l'effet peut être très variable selon les individus, relève l'Anses qui précise que chez près d'un tiers des consommateurs, ces aliments n'induisent pas de baisse du LDL-cholestérol.

Facteurs de risques

L'agence souligne également que le LDL-cholestérol sanguin n'est qu'un des facteurs de risques des maladies cardiovasculaires qui sont «multifactorielles, impliquant un grand nombre de facteurs de risques et de facteurs protecteurs» et que diminuer ce seul risque «n'entraîne pas nécessairement la diminution du risque de maladie».

Et comme il n'existe pas d'étude portant sur les effets des phytostérols directement sur les maladies cardiovasculaires, «on ne peut pas conclure à ce jour», selon l'Anses. L'agence signale en revanche que la consommation d'aliments enrichis en phytostérols pourrait augmenter le risque cardiovasculaire en raison d'une baisse de la concentration de bêtacarotène dans le sang. UFC-Que choisir s'est aussitôt félicité de l'avis de l'Anses, avant de demander aux autorités nationales et européennes de réexaminer l'autorisation de la commercialisation de ces produits.

«Alors que les consommateurs français ingurgitent chaque année plus de 7000 tonnes de ces produits, il est inadmissible que subsistent des doutes sur l'innocuité de produits vendus au rayon frais au milieu d'anodins yaourts ou margarines», s'est indignée l'association, qui déconseille la consommation de ces produits en attendant une réévaluation globale des bénéficies et risques éventuels par les autorités nationales et européennes.

L'Anses recommande pour sa part aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants d'éviter ces produits et demande aux personnes «soucieuses» de leur niveau de cholestérol de consulter un professionnel de santé.

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