Femina Logo

santé

Retrait des prothèses mammaires PIP: décision attendue en fin de semaine

"La question que l'on se pose actuellement est: est-ce que oui ou non il faut recommander aux femmes de se faire enlever les prothèses ?", résume-t-on au ministère de la Santé. Pour l'instant "les liens de causalité" entre prothèses PIP défectueuses et cancers "ne sont pas avérés" et on "n'est pas dans un risque sanitaire urgent", relativise-t-on au ministère.

Un groupe d'experts réunissant cancérologues, hématologues et chirurgiens a été constitué par l'Institut national du cancer (Inca) à la demande du gouvernement pour faire des recommandations. Une réponse du "groupe de travail" est attendue pour le 23 décembre et la Direction générale de la santé communiquera "en fonction de l'avis des experts de l'Inca".

"Si les recommandations (...) nous disent qu'à ce stade il n'y a pas d'autres risques avérés, on s'en tiendra là. Si jamais les recommandations nous disent que par mesure de précaution il vaut mieux explanter (retirer les prothèses, ndlr) les femmes, on le fera", indique le ministère de la Santé. Le journal Libération affirme que les autorités sanitaires ont déjà pris la décision du retrait au nom du principe de précaution, décision qui serait "unique dans l'histoire de la chirurgie réparatrice", selon le quotidien.

"Gel de mauvaise qualité"

Jusqu'à présent, les autorités sanitaires recommandaient simplement aux femmes porteuses d'implants PIP de "consulter leur chirurgien ou médecin traitant" pour réaliser "des examens cliniques et radiologiques appropriés". Mais il était aussi recommandé de "discuter" avec les femmes concernées d'une "explantation préventive de la prothèse même sans signe clinique de détérioration de l'implant".

La société varoise Poly Implant Prothèse (PIP) a eu recours jusqu'en début d'année de manière frauduleuse à un gel de mauvaise qualité pour fabriquer ses implants. Ce gel, dix fois moins coûteux que le gel conforme, entraîne des risques accrus de rupture de l'enveloppe de la prothèse, avec pour conséquence l'inflammation des tissus environnants et des suintements de silicone.

Une première alarme a retenti en mars avec la découverte de l'escroquerie et la décision par l'agence sanitaire Afssaps d'interdire l'utilisation de ces prothèses et de recommander des examens pour les femmes porteuses. Une seconde alerte a sonné avec la mort fin novembre d'une femme de 53 ans, ancienne porteuse d'implants PIP, des suites d'une forme rare de cancer, un "lymphome primitif du sein".

Depuis un total de huit cas de cancers a été "signalés" chez des femmes ayant eu des prothèses PIP. Outre le lymphome rare du sein, on relève un lymphome de l'amygdale, une leucémie et cinq cancers du sein. Tous ces cancers ne sont pas nécessairement imputables aux prothèses frauduleuses, relativisait à la mi-décembre Dominique Maraninchi, directeur général de l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé). "On n'a pas d'a priori sur le lien de cause à effet. Nous savons que ce sont des prothèses frelatées", indiquait-il, rappelant qu'avec ou sans prothèse "une femme sur dix a, a eu ou aura un cancer du sein" d'après les statistiques nationales.

Depuis les premières alertes en mars, 523 femmes ont décidé de se faire retirer leurs implants PIP et un numéro vert (0800 636 636) a été mis en place pour répondre à leurs interrogations.

Podcasts

Dans vos écouteurs

E94: Les bienfaits du jeu vidéo sur notre épanouissement

Dans vos écouteurs

Tout va bien E89: Comment mieux comprendre nos rêves

Notre Mission

Un esprit sain dans un corps sain! Ici, on booste sa forme physique et mentale grâce à des articles bien-être, santé et cuisine! Be happy!

Icon Newsletter

Newsletter

Vous êtes à un clic de recevoir nos sélections d'articles Femina

Merci de votre inscription

Ups, l'inscription n'a pas fonctionné