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Imaginez la scène. Vous rencontrez un garçon charmant. Le courant passe entre vous. Après quelques verres/soirées/minutes (choisissez l’option qui convient), vous décidez de passer aux choses sérieuses. L’ambiance est torride, les vêtements volent, bref, les ébats démarrent sous les meilleurs auspices. Quand tout d’un coup, dans la chambre résonne la bande-son d’un porno. Sauf que la télé n’est pas allumée. Et que ce n’est pas la voix off d’un film de fesses que vous entendez, mais votre partenaire qui commente en live votre partie de jambes en l’air. Excitant pour lui? Pour sûr. Excitant pour vous? Pas sûr.

On dit que les hommes verbalisent peu sous la couette. Pourtant, nombre d’entre eux aiment joindre la parole au langage du corps. «Il arrive que l’homme soit excité par une sexualité plus génitalisée où il peut mettre en scène une certaine agressivité et donner le rôle de femme objet à sa compagne, explique Laurence Dispaux, sexologue. Ces paroles ne sont pas à prendre au premier degré car elles relèvent du fantasme, comme une sorte de jeu de rôle. Elles peuvent d’ailleurs devenir une source de complicité dans le couple. D’autant que la femme peut, elle aussi, se sentir excitée par le fait de jouer l’anti-madone.»

«T’es une cochonne, toi!»

Mais à trop vouloir pimenter ses ébats, on risque aussi de doucher les ardeurs de sa partenaire. Leïla, 40 ans, en a fait l’expérience: «J’avais ramené dans ma chambre un amant d’un soir et, alors que j’étais en train de lui faire une fellation, il m’a sorti avec son bon accent jurassien: «Oooh, mais t’es une cochonne, toi, hein!» Mon éducation catholique est remontée à la surface d’un coup et je me suis dit: «C’est vrai que c’est dégoûtant!» Sur le coup, ça m’a coupé l’envie net!» Influence du porno oblige, certains hommes oublient que le «dirty talk» (en anglais «parler sale») ne rime pas forcément avec logorrhée et vulgarité. Compliments et encouragements sont souvent appréciables – et appréciés – durant l’acte. Mais avant de lâcher un «Tu la sens bien, ma grosse b…?» ou autre «Ça te plaît, s..!» dans le feu de l’action, mieux vaut peut-être s’assurer d’abord que sa partenaire apprécie ce genre de langage fleuri.

D’autres, anxieux, posent trop de questions. «Ils ont besoin d’un feedback positif, affirme la sexologue Laurence Dispaux. Ça les rassure. L’intention est louable, mais parfois cette inquiétude est excessive. Il arrive que des femmes s’en plaignent: à force de vouloir vérifier si elles aiment ce qu’il leur fait, leur parte naire finit par leur donner l’impression de les surveiller.» Pour Céline, l’idée qu’un homme lui dise ce qu’il veut durant leurs ébats est ainsi «insupportable». «Je trouve que ça perd tout son charme, note cette trentenaire. Une fois, je suis tombée sur un homme qui n’arrêtait pas de poser des questions: «On fait un 69?» «Tu viens dessus?» «Tu veux pas te retourner?» etc. J’avais envie de lui répondre: «Tu veux pas que je mette des coches, aussi?» Si on est obligés de parler, j’ai l’impression qu’on ne peut pas se comprendre autrement. C’est bien plus excitant de communiquer juste avec des gestes ou des gémissements.» «Beaucoup de personnes pensent que les choses doivent se faire naturellement, précise Laurence Dispaux. Mais on n’est pas tous des experts de la communication non verbale. L’important, c’est de ne pas oublier qu’il faut que cela reste respectueux. Lorsque les mots employés sont avilissants ou étouffent le désir de la partenaire, c’est gênant.»

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