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Cinéma: Robert Pattinson, de sex-symbol à junkie

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Robert Pattinson à Sydney (Australie).

© Getty Images/Don Arnold/WireImage

On peut s’appeler Robert Pattinson, avoir été le sex-symbol d’une génération entière d’adolescentes, et posséder une envie de cinéma plus proche de David Cronenberg que de Luc Besson. Sans renier son rôle dans la série de films «Twilight», l’acteur anglais soupire d’aise à l’idée d’entamer la trentaine: «Jusqu’ici, je me suis battu pour éviter d’être vu uniquement comme le séducteur ténébreux qui jouait le vampire au cinéma. A 31 ans, je pense avoir enfin tourné cette page de jeunesse, même si je sais que j’ai encore tout à prouver.»

Une humilité étonnante chez un acteur qui – outre Cronenberg – a déjà tourné pour James Gray («The Lost City of Z») ou Werner Herzog («Reine du désert») et qui incarne un braqueur peu glamour dans «Good Time» (sortie le 13 septembre 2017). Mais le goût des productions indépendantes lui vient de loin: «Grâce à mes parents, j’ai découvert adolescent des artistes du monde entier. Nous avions une vidéothèque immense», confie-t-il. C’est ainsi qu’il remarque celle qui l’influence aujourd’hui encore. «Je suis fasciné par la réalisatrice Claire Denis depuis ma jeunesse. J’ai vu un grand nombre de ses films en DVD. «White Material», avec Isabelle Huppert est sans conteste son chef-d’œuvre, mais j’adore aussi l’une de ses toutes premières mises en scène, «S ’en fout la mort», datant de 1990.» Une passion qui sera l’occasion de montrer une des facettes de sa personnalité, la persévérance. «Cela fait des années que je me bats pour travailler avec Claire Denis et nous sommes enfin à bout touchant. Nous discutions depuis trois ans de «High Life» qui est un script mystérieux et magique; l’action se passe dans l’espace, ou un père et sa fille se battent pour survivre à une expérience qui les dépasse.»

James, Marlon et Jack

Moins à l’aise pour répondre à la question suivante, Robert Pattinson passe la main dans son épaisse tignasse, tout en souriant: «James Dean, Marlon Brando et Jack Nicholson: voilà les trois acteurs qui m’ont donné envie d’apprendre le cinéma… ça n’est pas très original, je sais!» Il éclate de rire, désormais légèrement embarrassé: «Il y a tellement de gars qui disent avoir Brando, Dean ou Nicholson comme inspiration que j’ai un peu honte de moi.» Il a pourtant approché le cultissime James Dean en tournant dans «Life» où il incarnait le photographe Dennis Stock, qui a shooté certaines des photos devenues mythiques du comédien mort à 24 ans, en 1955. «J’aurais refusé de jouer James à l’écran mais être son proche, le confident qui a immortalisé Dean… ça c’était intéressant», reconnaît-il. «D’ailleurs, je pense que James faisait tout pour ressembler à Marlon Brando qui était meilleur acteur que lui!» s’enflamme-t-il, avant de se récrier: «Bon, en même temps, tous les jeunes gens qui veulent réussir devant la caméra doivent mentionner ces deux noms-là…»

De la comédie à l’horreur

Mais s’il devait n’en rester qu’un, ce serait Jack Nicholson: «Je l’ai découvert dans «Vol au-dessus d’un nid de coucou», à 13 ans. Sa prestation m’a tellement bluffé que j’ai commencé à m’habiller comme lui, à prendre ses manières, ses expressions. J’ai essayé de parler avec le même accent que lui aussi mais ça n’était guère réussi», avoue-t-il dans un éclat de rire. «J’adorerais tourner avec lui mais aucun scénario comprenant un rôle pour Jack Nicholson ne m’est jamais parvenu… pourtant, ce n’est pas faute de parler de ce désir aussi souvent que possible avec des agents à Hollywood. J’espère que ça se fera un jour, mais plus que jouer à ses côtés, je voudrais suivre ses traces, avoir une carrière atypique, comme la sienne; aller d’un style de cinéma à l’autre sans jamais se laisser coller une étiquette. J’ai un profond respect pour les gens comme lui, qui savent passer du drame à la comédie, de l’horreur à un rôle romantique sans que l’on doute de leurs capacités.»

Je voudrais suivre les traces de Jack Nicholson, avoir une carrière atypique, comme la sienne.

Côté femmes de sa vie, Robert Pattinson évoque celles qui ont le plus compté dans sa jeunesse, sa mère et ses deux sœurs aînées, mais passe en coup de vent sur le sujet de ses amours: «Je ne veux plus parler de mes amies de cœur, cela m’a joué des tours par le passé, lorsqu’une relation se terminait.» Une manière pudique d’évoquer sa relation de trois ans avec la chanteuse anglaise FKA Twigs, laquelle aurait récemment pris ses distances. «Mais gardons cela pour une autre discussion», élude l’acteur dans un dernier sourire.

Ce qui le dope La junk food! Soda allégé, fast food… Je sais que mon corps va me dire stop un jour, mais j’en profite pour le moment.

Son don inattendu Je suis excellent au karaoké! On me dit sombre, renfermé, réservé mais rien de mieux qu’un karaoké entre potes lors d’une soirée un peu arrosée.

Sur sa shamelist Mes sœurs m’habillaient en fille et m’appelaient Claudia. J’ai demandé à notre mère de détruire les photos, mais je la soupçonne d’en avoir gardé.

Son dernier fou rire Sur le tournage de «Good Time», j’ai visité une prison incognito mais le premier détenu croisé m’a dit: «Hey! Tout le monde sait qui tu es!»

Son buzz Robert Pattinson chauve? Décoloré en blond platine pour le film «Good Time», il a suffi qu’il mentionne la perte d’une partie de ses cheveux dans l’opération pour que le buzz fasse le tour du net. «Il me reste encore suffisamment de cheveux pour le moment», plaisante-t-il. «Mais c’est vrai que l’expérience a été désagréable.»

Sa news Femme «Je voudrais collaborer avec Maïwenn. J’ai vu son film, «Mon Roi», à Cannes en 2016 et je suis tombé sous le charme de sa réalisatrice. C’est l’un de mes longs métrages favoris de ces douze derniers mois.»


©FilmMagic

Son actu Dans «Good Time», au cinéma le 13 septembre 2017, il est méconnaissable dans le rôle d’un junkie qui essaye de libérer son frère après un braquage qui a mal tourné. Remarqué à Cannes, le film est vu par la critique US comme celui dans lequel Robert Pattinson a le rôle le plus intéressant.


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