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Décembre

L'édito de Sonia Arnal: Lâcher prise (de tête)

L’édito de Sonia Arnal: Jules César et mon chat, même combat

On n’en peut plus d’attendre le 21 décembre pour enfin avoir de la neige plutôt que de la stupide pluie et que la lumière qu’on entrevoit ne soit pas uniquement celle des néons du bureau.

© Ludovic Andral

Bam, c’est le premier dimanche de l’Avent. Hier encore je me dorais la pilule à la piscine municipale, on était mi-juillet. J’avais plein de projets – de randos, de films à voir au cinéma, d’ordre à faire dans mes armoires, de soirées à passer avec des amis. Je me laisse distraire le temps d’un clignement d’œil et quand je reviens à moi, le tirage au sort pour savoir qui doit offrir un cadeau de Noël à qui cette année a déjà été fait (moi, c’est mon beau-frère).

Le temps file, ma bonne dame, à une vitesse, je ne vous dis pas. Le drame, c’est que mon cœur balance entre s’en réjouir et le déplorer.

Qui a envie que durent ces jours, ma foi fort mal nommés, où la nuit tombe à 16 h 18? Cette météo bâtarde où il ne fait ni chaud, ni froid, bien au contraire? On n’en peut plus d’attendre le 21 décembre pour enfin avoir de la neige plutôt que de la stupide pluie et que la lumière qu’on entrevoit ne soit pas uniquement celle des néons du bureau.

Absence de foi

Concomitamment, toutefois, qui a envie que tout passe à cette allure? Il s’agirait que l’hiver s’installe durablement pour manger une succession sans fin de fondues avec tous ces amis sur liste d’attente, voir tous ces films cochés dans le journal, dévaler toutes les pentes de toutes les stations, arpenter la montagne dans tous les sens, faire des feux qui crépitent dans la cheminée et lire devant.

Bref, avoir le temps d’en avoir marre, de s’ennuyer et de trouver que c’est trop long. Comme quand, enfant, on pensait que les vacances de Noël, ces misérables deux semaines, s’éternisaient au-delà du nécessaire et que chaque jour était dangereusement semblable au précédent.

Mon problème, c’est sûrement mon peu de foi dans les théories de développement personnel. Il faut vivre le moment présent et cesser de se projeter dans le futur en anticipant tout ce qu’il réserve, paraît-il. Genre ne pas élaborer ses vacances d’été la première semaine de décembre, mais plutôt partir en forêt sauter dans les flaques de neige fondue, histoire de jouir de l’instant présent en pleine conscience tout en mettant sur pause l’accélérateur temporel. Vous voyez l’idée? Bien. Ce que j’en dis, c’est que c’est pas avec ces foutaises qu’on aura une fondue dans le caquelon à 19 h et un vol pour Berlin en plein juillet à un prix décent.

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