santé
On connaît le vrai poids du confinement
Anxiété, plus grande proximité avec les placards, temps supplémentaires consacrés à la préparation des repas… dès le début des mesures de restrictions de nos mouvements, on se doutait que les choses allaient mal tourner du côté de la balance. Surtout si l’on est du genre à préférer les recettes en live de Cyril Lignac aux challenges burpees des (agaçantes) fitness girls d’Instagram.
Dans une étude menée à la demande du site Darwin Nutrition par l’Ifop, l’institut français de l’opinion publique, les Français, qui, rappelons-le, n’avaient droit qu’à une heure de sortie quotidienne pour une activité physique en solo à moins d’un kilomètre de chez eux, sont 57% à déclarer avoir pris du poids pendant ses semaines d’isolation. Et sur la balance, c’est 2,5 kilos en moyenne en plus! Rien de bien grave au moment de délaisser son legging au profit de sa tenue de working girl. Même si ça risque de serrer un peu au niveau de la ceinture...
Quentin Molinié, de Darwin Nutritions, explique dans un article du Figaro:
Selon cette enquête, les personnes les plus impactées par ces quelques kilos supplémentaires sont celles qui avaient déjà des problèmes de poids avant, qu’elles soient en sous ou en surpoids, ainsi que les personnes au chômage, peu diplômées ou issues des catégories pauvres. Surprise, 64% des confinés avec plus de 4 personnes ont pris du poids contre seulement 53% de ceux confinés seuls.
Haro sur le chocolat
Les coupables? Peut-être le chocolat, que deux personnes sur dix ont déclaré avoir consommer en plus grande quantité que d’habitude. Et plus sûrement les apéros, surtout virtuels, que 42% des sondés avouent avoir organisés beaucoup plus fréquemment.
Côté cuisine, les clichés ont malheureusement survécu à la crise puisque si 56% des personnes interrogées confient avoir mangé plus sainement, ce sont encore et toujours les femmes qui se sont attelés aux fourneaux pour nourrir la famille.
François Kraus, directeur du pôle politique/actualités à l'Ifop explique: «Si le huit clos imposé aux Français a fait quelque peu évolué leur poids, force est de constater que l’égal temps de présence des hommes et femmes au domicile n’a pas égalisé le temps consacré à la préparation des repas. Bien que le confinement ait créé les conditions d’une plus forte contestation de l’inégale répartition de l’activité culinaire, la préparation des repas, comme le reste du travail domestique, demeure l’apanage des femmes.»