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D’abord, si tenir ses engagements est difficile, les projets de changement ne sont pas absurdes. «D’un point de vue culturel, physiologique et psychique, le désir de changement nous habite totalement, explique Pascal Neveu, psychanalyste, psychothérapeute et auteur de «Revivre même quand on est terrassé» (Solar Editions). Notre patrimoine génétique nous invite à nous adapter continuellement.» Rien de plus normal, dès lors, que de s’enthousiasmer à l’idée d’évoluer. Mais pourquoi est-ce si temporaire?

«Nous ne prenons ces bonnes résolutions qu’à certaines dates symboliques, remarque Pascal Neveu, en janvier, à l’approche des vacances ou pour la rentrée de septembre. Ce sont des rites de passage qui, culturellement, nous invitent à aller d’un état à un autre; nous sommes appelés à tourner une page pour nous perfectionner.»

Moi, mais en mieux

Il s’agit donc de devenir soi en mieux. «Nous nous sommes tous forgé une représentation idéale de nous-mêmes», rappelle Isabelle Filliozat, psychologue, psychothérapeute et auteure de «Petit Cahier d’exercices pour se relever d’un échec» (Ed. Jouvence). Ce doux vœu pieux du réveillon est «une façon de corriger notre image, et de faire correspondre idéal et réalité. Nous cherchons à réduire le décalage, contrariant et frustrant, entre celui que nous aspirons à être et celui que nous sommes, histoire de gagner en confiance et de favoriser notre estime de soi

Le vrai problème est donc la persévérance. «Notre société a perdu de vue cette notion, déplore Pascal Neveu. Nous nous décourageons à la moindre entorse au défi que nous voulions relever.» Alors que si nous nous accrochions, nous pourrions renoncer un peu plus tard dans l’année, quand nous rencontrons une vraie difficulté.


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Que faire pour garder le cap?

Revenez dans le réel «Il convient de sortir du fantasme et de revenir à la réalité, suggère la psychologue et psychothérapeute Isabelle Filliozat, de distinguer ce qui est de l’ordre du possible et du rêve, souvent dicté par l’autre, la mode ou un sentiment d’insécurité.» Interrogez-vous: pourquoi prenez-vous ces bonnes résolutions? Tâchez de comprendre vos résistances, ce qui fait que vous ne vous êtes pas engagé dans ce processus pendant l’année écoulée.

Faites-vous plaisir «Pour qu’une bonne résolution tienne, elle doit faire plaisir, indique Pascal Neveu, psychanalyste et psychothérapeute. La décision doit avoir des répercussions positives sur soi-même.» Il ne peut pas y avoir de motivation sans activation du système de récompense. Avant de vous lancer un défi, demandez-vous si, en le relevant, vous serez heureux.

Agissez en douceur Pour dépasser le stade de la simple décision, il faut agir. «Et s’engager, en fonction de son désir comme de ses capacités et de ses possibilités», suggère Isabelle Filliozat. Il n’est sans doute pas raisonnable de prendre un abonnement annuel dans un club de gym si vous n’aimez pas le sport. «Fixez-vous de petits objectifs: les atteindre favorisera votre confiance, vous garderez le cap sans baisser les bras», conseille Pascal Neveu. En mettant la barre trop haut, on risque la frustration. Et l’abandon.

Rubrique réalisée en partenariat
avec «Psychologies Magazine»
dont le numéro 368
est disponible en kiosque.
A consulter aussi sur psychologies.com

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