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1. Oui, rien n’arrive par hasard

«Albert Einstein affirmait que la vie était amicale ou inamicale suivant notre choix. Dans notre quotidien, on ne se positionne non pas en fonction de ce qui nous arrive, mais sur la façon dont on gère les événements qui surviennent. On ne réagit jamais à une situation, mais à l’image que l’on s’en crée. Si j’ai une vision cabossée de moi-même, je vais avoir une lecture cabossée de la vie et de ce qui m’arrive. L’importance est d’avoir non pas un regard qui abîme mais qui propulse, qui construit, qui se concentre sur le côté des potentiels et des talents. Si l’on fait face à une rupture, par exemple, on peut décider de rebondir ou de s’apitoyer: tous les choix s’offrent à nous.»

2. Passer du comment au pourquoi

«Le «comment», je le rencontre dans le domaine de l’entreprise ou du sport: on cherche toujours de quelles manières atteindre ses objectifs. Mais lorsque l’on se concentre sur le «comment», on amplifie les obstacles, la notion de difficulté. La question essentielle est de se demander quel sens il y a à s’aventurer dans telle ou telle voie. Ce sens permet de relever chaque jour les défis qui nous attendent. Si on trouve le «pourquoi», si le sens est autre qu’une simple réussite mercantile, le projet a de grandes chances d’aboutir. Ce n’est pas un chemin qui sera pour autant facile, mais chaque matin, on se réveillera avec l’étincelle dans ses yeux.»

3. Se détacher du regard des autres

«Notre processus d’éducation nous incite à adopter un regard accusateur: à l’école, on souligne en rouge les fautes d’orthographe dans les dictées. On met en avant ce qui ne va pas chez l’enfant. Il suffit que ce dernier voie cela à répétition et se crée ainsi chez lui une croyance d’être nul en français. Selon moi, il vaudrait mieux dire «Il y a 188 mots justes sur une dictée de 200 mots» et changer le regard de l’élève de 7 ou 8 ans. L’enfant va tout de suite percuter qu’il y a une autre réalité possible. En tant qu’adulte, le regard que l’on porte sur soi est malheureusement souvent très abîmé. Quel que soit son objectif, on va constamment vouloir prouver que l’on est compétent ou que l’on mérite de recevoir de l’amour, de la confiance. Et à cet instant, on a déjà perdu: du moment où l’on cherche à prouver quelque chose, on est désaligné. On cherche toujours dans le regard de l’autre une reconnaissance et, malheureusement, c’est ce qui entraîne de nombreux burn out, car il y a de moins en moins de reconnaissance dans le monde professionnel. A la place de s’enfermer dans ce cercle, il vaudrait mieux se demander: «Quels sont mes besoins vitaux? Quel est mon carburant essentiel?». Il faut prendre le temps de nourrir ces besoins, que ce soit être avec ses enfants, faire du sport, se balader dans la nature, etc.»

4. Développer son imagination

«Selon Albert Einstein, encore lui, l’imagination est le plus grand pouvoir mis à la disposition de l’être humain. Ce qui l’attristait, c’était de constater que l’homme utilisait celui-ci pour se faire du souci. On crée ainsi des scénarios obscurs qui engendrent des émotions désagréables qui, à leur tour, génèrent un stress énorme. Tout cela se passe dans notre tête. Le monde, mes proches, sont ce que j’en pense. Je peux penser que ma femme est une harpie ou qu’elle est une personne belle et attentionnée, que mes enfants sont turbulents et n’écoutent rien ou qu’ils sont des potentiels en devenir, que la société est en crise permanente ou que le monde est rempli de belles opportunités. Ce qui est génial, c’est que le choix est laissé libre à chacun. L’imaginaire est un trésor, un miracle. Je crois à cette faculté enfantine de pouvoir s’émerveiller. Et cela n’est absolument pas une question d’âge: c’est un art de vivre à cultiver.»

5. Se réapproprier son présent

«La vie se passe maintenant. Lorsque l’on fait quelque chose qui nous passionne, le temps n’existe plus, on habite complètement le moment présent. C’est important de revenir au corps, d’être ancré dans notre enveloppe physique. Le corps vit toujours ici et maintenant, il ne ment jamais. D’autres cultures l’ont davantage compris que le monde occidental, à l’instar des civilisations africaines. Et la vraie richesse, ne l’oublions pas, c’est notre temps. Chaque jour, je reçois 86'400 secondes. Si l’on me versait chaque jour 86'400 francs, qu’est-ce que j’en ferais? Est-ce que je soutiendrais des causes qui n’ont pas de sens, j’aiderais des gens que je ne supporte pas ou, au contraire, est-ce que je les utiliserais pour défendre des convictions qui me parlent, acheter des choses qui me font plaisir, voyager dans des territoires que j’ai envie de découvrir? Avec le temps, c’est pareil: à qui est-ce que je le donne? Les émotions nous aident à y voir plus clair. Si l’on ressent des émotions désagréables à un moment donné, cela nous informe que l’on n’est désaligné intérieurement, que l’on ne respecte plus nos fameux besoins vitaux et que l’on est en train de se trahir. Il n’y a rien de mal à ressentir des émotions désagréables. Le danger serait de ne pas les écouter, de ne pas sentir que l’on est en train de se trahir.»

6. Cultiver l’enfant qui sommeille en nous

«La bonne nouvelle: nous avons tous été des enfants. L’enfant a cette capacité à vivre dans le présent, à être dans sa vision instantanément, il passe de boulanger à astronaute, d’aventurier à écrivain. J’incite les gens à ne pas combattre la vie, mais à l’apprivoiser. C’est un art martial, mental, émotionnel et physique que pratique l’enfant. Ça commence par s’accepter soi-même. Quelqu’un qui garde l’enfant qu’il était dans son cœur va dégager une aura bienfaisante, une autorité, qui fait que l’on va le respecter et le suivre. L’enthousiasme, le respect, la passion, l’amour émanent de ce type de gens. On ne peut pas tricher.»

7. Ne pas résister au changement

«La seule certitude que l’on a est que tout change, toujours. Vouloir être conservateur, c’est se fossiliser. On se sent stresser dès que l’on tente de résister aux événements, aux changements. Plus l’on pousse un obstacle, plus ce dernier tient bon. Cela va entraîner conflits, pertes d’énergie voir même burn out. La seule chose saine à faire, c’est d’aller dans le sens du courant et d’utiliser cette énergie pour réaligner ses objectifs, le sens de sa vie. Peut-être que l’on va prendre un détour: lorsque l’on est quitté par la personne que l’on aime, sur le moment, c’est un choc. Mais il est possible de trouver un moyen d’utiliser cette énergie et d’en faire quelque chose d’enrichissant. Ça ne veut pas dire que cela va se faire en un instant, mais plus on résiste aux faits, plus on noircit son présent et son avenir.»

Thierry Schneider, «Oui, rien n’arrive par hasard…», Editions Un monde différent.

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