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Développement personnel: Apprendre à s'aimer, pour mieux aimer les autres

Femme heureuse printemps sourire

«La première et plus importante étape est de changer notre façon de prêter attention à ce qui nous entoure. Sommes-nous pleinement présents, ou plutôt distraits et fragmentés?»

© Getty

Ce livre a changé ma vie», affirme le philosophe français Fabrice Midal. Comme il le souligne dans la préface de l’ouvrage, le travail de Sharon Salzberg (Ed. Belmont) se distingue des rangées de bouquins qui foisonnent au rayon développement personnel:

«Ce travail est extraordinaire, car il propose une nouvelle vision de l’amour. Aujourd’hui, nous avons tendance à entretenir la pensée que ce dernier doit venir de l’extérieur, de quelqu’un d’autre. C’est faux. Il ne s’agit pas d’un colis que nous amène le facteur! Cette manière de penser nous rend complètement dépendants des autres.»

En effet, selon la théorie Salzberg, «nous possédons déjà tous cet amour en nous».

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Un changement de perspective

Grande figure du bouddhisme occidental, l’auteure américaine évoque l’«amour véritable» et en fait la notion centrale de son ouvrage: «Il s’agit d’un sentiment d’appartenance, la sensation d’avoir trouvé un refuge à l’intérieur de nos propres corps ou de nos esprits.» Cette bienveillance autosuffisante, déployée en nous-mêmes et sur nos proches, rayonnera de façon à influencer notre quotidien, et nos relations personnelles.

«Nous en venons à considérer l’amour comme une capacité innée, plutôt qu’un élément que d’autres peuvent nous arracher, et dont nous pouvons être totalement privés.» Evidemment, ce déclic ne peut s’opérer en un battement de cils: il convient d’opérer un véritable changement de perspective dans notre vie quotidienne. La clé pour y arriver? La méditation (mais pas n’importe laquelle)!

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L’amour comme un muscle

Pour Sharon Salzberg, l’amour de soi, et des autres, est quelque chose qui s’apprend et se perfectionne constamment, un peu comme un muscle que l’on entraîne dans la durée. Cette notion vous semble un peu étrange? C’est normal: «La société actuelle considérerait un amour qui s’apprend comme une idée complètement hypocrite», souligne Fabrice Midal. «Mais cette pensée est très libératrice! Elle nous rappelle que l’on peut travailler à être plus heureux.»

Aux yeux de Sharon Salzberg, le muscle de la bienveillance s’entraîne au travers d’une nouvelle façon d’appréhender la méditation: pour elle, cette pratique ne se résume pas à une simple technique destinée à gérer le stress, mais constitue une véritable manière de vivre, qui s'exerce au quotidien.

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Pratiquer la «pleine présence»

Mais par où commencer? Sharon Salzberg compile dans ses travaux une panoplie d’exercices pratiques destinés à nous accompagner dans ce processus. Contactée par téléphone, elle met l’accent sur un conseil essentiel qui résume le fond de sa méthode:

«La première et plus importante étape est de changer notre façon de prêter attention à ce qui nous entoure. Sommes-nous pleinement présents, ou plutôt distraits et fragmentés? Par exemple, lorsque vous rencontrez quelqu’un pour la première fois, écoutez-vous vraiment tout ce qu’il vous raconte, ou êtes-vous en train de réfléchir à cet e-mail que vous avez oublié d’envoyer?» Selon Mme Salzberg, nous devrions apprendre à prêter davantage d’attention aux gens: «Il y a tellement de personnes que nous considérons immédiatement comme étant sans importance pour nous, sans même prendre le temps de ressentir une connexion ou une certaine compassion pour elles!»

L’importance de l’amour de soi

Pour l’auteure, une fois que nous avons appris à focaliser notre attention sur le moment présent, ne serait-ce que quelques minutes par jour (lors de nos trajets de train, en pleine réunion, ou durant un déjeuner avec des amis), notre façon de penser se transforme: «Nous réalisons que nous sommes dignes d’être aimés, simplement parce que nous existons, sans nous sentir obligés d’accomplir des actions extraordinaires pour cela.» Cependant, le fait d’accepter notre imperfection ne fait pas de nous des paresseux!

«Même lorsque nous évoluons et progressons, nous passons par des hauts et des bas. Tout change constamment, et notre idée de la perfection n’est qu’une illusion. La meilleure façon de grandir, quoi que l’on traverse, est d’être clément envers nous-mêmes.»

Et si on arrêtait de vouloir être parfaites?

5 mantras à retenir

1. Il n’est jamais trop tard pour apprendre à s’aimer.

2. La vulnérabilité n’est pas une faiblesse: osez exprimer vos émotions!

3. Vous avez le droit d’être heureux et d’être aimé, simplement parce que vous existez.

4. Vous êtes votre propre refuge: la guérison de nos blessures est un travail intérieur.

5. Acceptez vos défauts: la perfection est une notion statique, et donc irréelle. Tout le monde commet des erreurs!

Le livre

«Comment s'ouvrir à l'amour véritable - apprendre à aimer, apprendre à s'aimer», de Sharon Salzberg. Préface par Fabrice Midal, Edititons Belmont.

32 fr. 60 chez Payot.

«Être fragile? C'est avant tout une force!»

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