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Première impression: 2 critères suffiraient à se juger

Première impression: 2 critères suffiraient à se juger

La psychologue américaine Amy Cuddy

© Getty

La psychologue américaine a alors découvert d’étonnantes systématiques qui se produisent lors de ces interactions entre êtres humains.

Il semblerait en effet que les gens se posent immédiatement deux questions dans cette situation: «est-ce que je peux faire confiance à cette personne?» et «est-ce que je peux respecter cet individu?». Cela paraît évident, dit comme ça. Mais cet état de fait nous en dit long sur notre manière d’appréhender le monde.

Les dimensions de cordialité et de compétence sont bien sûr d’ores et déjà usitées dans le jargon psychologique et chacun de nous souhaite généralement donner cette double impression en société. Mais curieusement, Amy Cuddy a constaté lors de son étude que la plupart des gens, particulièrement dans un contexte professionnel, pensent que la compétence est le facteur prédominant. On a besoin et envie de prouver qu’on est assez intelligent et talentueux pour gérer notre travail.

Or, la cordialité, ou sociabilité, qui détermine le niveau de confiance que l’on va vous accorder, est en réalité le facteur qui prime lors de l’évaluation de votre personnalité.

«D’un point de vue évolutif, il est crucial pour notre survie de savoir si la personne en face de nous mérite notre confiance.»

C’est logique, lorsqu’on pense au temps des hommes des cavernes: il était alors plus important de savoir si votre camarade allait vous tuer et voler vos biens, que de savoir s’il était assez qualifié pour faire un bon feu.

La compétence a beau être une valeur sûre de notre société, elle n’est jaugée qu’une fois que la conviction de votre fiabilité est établie. Afficher trop clairement votre assurance pourra même vous desservir.

Selon les observations de la psychologue, les stagiaires dans le domaine exigeant qu’est la finance sont souvent si enclins à vouloir donner une image de personne compétente et sûre d'elle que cela les mène parfois à faire l’impasse sur les réjouissances sociales, à ne pas demander d’aide et, au final, à paraître froid et distant. Ce comportement un peu extrême provoque fréquemment une grande incompréhension lorsqu’un poste convoité est refusé. La raison est pourtant simple: personne dans l’entreprise n’a vraiment eu l’occasion de faire connaissance avec l’aspirant ou de lui accorder sa confiance.

Le professeur Cuddy ajoute: «si quelqu’un que vous tentez d’impressionner ou de convaincre n'a pas confiance en vous, vous n’irez pas très loin; en fait, vous pourriez même susciter de la suspicion car on vous pensera manipulateur. Une personne chaleureuse et qui a de l’assurance provoquera l’admiration, mais la force et la compétence ne sont un avantage qu’à partir du moment où la confiance a été établie. Sinon, elle peut être perçue comme une menace.»

A bon entendeur: en résumé, mieux vaut être sympathique et sociable en entretien d'embauche que sûr de soi et très pertinent.

Référence: «Presence: Bringing Your Boldest Self to Your Biggest Challenges» de Amy Cuddy, aux éditions «Little, Brown and Company».

Pour aller plus loin, voici une vidéo d’Amy Cuddy qui parle du langage corporel et de ce qu’il révèle de nous.


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