Savon noir et huile d'argan au menu de la beauté orientale

Les rituels de beauté orientaux ont peu changé depuis des siècles et le hammam, ou bain turc, y tient une place importante. Femmes (et hommes, mais pas ensemble!) s’y retrouvent pour se purifier, se détendre, papoter. En Suisse, il s’est imposé relativement tardivement, contrairement au sauna finlandais que les particuliers pouvaient avoir chez eux. Pendant longtemps, il était difficile de trouver un vrai hammam. Il y a une vingtaine d’années, les spas de luxe ont commencé à émerger avec, souvent, une ambiance inspirée de l’Asie et de l’Orient. Aujourd’hui, le hammam est une pièce incontournable de tout centre thermal ou grand hôtel, pas forcément inaccessible. «Quand on pense à s’offrir une parenthèse hors du temps on pense au hammam, explique Laurence Egli, co-fondatrice du Bain Bleu Hammam & Spa, à Genève. Loin du stress et de la ville trépidante, le temps s’arrête. Après ce rituel de purification pour le corps et l’esprit on reste encore un moment pour prendre le thé et méditer à l’écart du monde.»

Des ingrédients simples et naturels

Les produits sont aussi les mêmes depuis toujours, simples et naturels: le savon noir, l’huile d’argan, la rose. Esthéticienne indépendante à Lausanne, Aline Pagola est une convaincue de longue date de la beauté orientale. «L’eau de rose est un puissant anti-rides. Je l’utilise pour mes soins à l’institut et pour moi-même. La fleur d’oranger a, elle, des vertus décongestionnantes et apaisantes. Je l’applique sur le visage, mais aussi sur le corps après la douche.» Dans ses rituels de beauté, elle pratique le gommage au savon noir une fois par semaine. Après avoir éliminé les peaux mortes, elle s’enduit d’une huile végétale, par exemple d’argan, puis termine par un pschitt de fleur d’oranger. Le rhassoul fait aussi partie des ingrédients polyvalents et naturels de la beauté orientale. Cette argile, qu’on trouve essentiellement au Maroc, peut faire office de shampooing, doux pour les cuirs chevelus sensibles, purifiant contre les racines grasses. Aline Pagola a un autre secret beauté pour les peaux à problème: la cure de citron. Après un nettoyage au savon d’Alep, une eau florale en tonique et un soin hydratant, elle recommande d’appliquer du jus de citron sur les zones à traiter (en évitant bien le contour des yeux) et de dormir avec. Résultats bluffants en trois jours!

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Les senteurs orientales et la mention «à l’huile d’argan» ou «à l’huile de rose» font le bonheur du marketing. On peut se faire plaisir avec ces gammes vendues en grandes surfaces ou acheter les ingrédients bruts dans les magasins spécialisés.

Imaan Hammam, citoyenne du monde

Mannequin hollandais d’origine marocaine et égyptienne «basée à NY», dit sa bio Instagram. Voilà une expression du cosmopolitisme défini par Diogène quatre siècles avant J-C: le sentiment d’appartenir à l’Humanité avec un grand H sans renier ses origines. Imaan Hamman a grandi à Amsterdam au sein d’une famille recomposée de 6 enfants. Sa mère travaille dans la mode comme couturière. Imaan commence le mannequinat à 13 ans et s’installe à New York à 16, un rien effrayée. Son premier shooting pour Vogue, à Hawaï, lui fait rencontrer Liya Kebede, une légende dans le milieu, qui la rassure et l’encourage. En 2014, Vogue lui offre également sa couverture de septembre, avec Karlie Kloss, Cara Delevingne et Arizona Muse, sous le titre «Instagirls». Elle vit un rêve. Côté beauté, elle révèle au blog Into the gloss comment elle a dompté ses boucles avec une serviette spéciale de la marque Bouclème qui maintient l’hydratation dans le cheveu. Son produit fétiche? L’huile de rose, dont elle ajoute quelques gouttes à sa crème de jour.