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Le film «Papicha» représentera l'Algérie, où il est privé de projection, aux Oscars

Papicha

La route vers les Oscars est encore longue pour le casting engagé de «Papicha» - une ode à la liberté contre le fanatisme religieux -, photographié ici au Festival de Cannes 2019. De gauche à droite: Amira Hilda Douaouda, Lyna Khoudri, Mounia Anna Meddour (la réalisatrice), la youtubeuse Shirine Boutella (aux 2 millions de followers sur Instagram), et Zahra Manel Doumas.

© CHRISTOPHE SIMON/AFP

Le film «Papicha» représentera bien l'Algérie aux Oscars, bien qu'il n'ait pas pu sortir dans son pays, s'est réjoui le 9 octobre 2019 le coproducteur algérien du film Belkacem Hadjadj.

Remarqué en mai 2019 au Festival de Cannes, dans la section Un certain regard, puis récompensé par trois prix au Festival du film francophone d'Angoulême, «Papicha» raconte l'histoire de Nedjma (incarnée par Lyna Khoudri), féministe et étudiante à Alger dans les années 1990, durant la sanglante guerre civile en Algérie.

«Papicha» avait été choisi par le comité de sélection algérien pour représenter l'Algérie dans la course à l’Oscar du meilleur film étranger. Mais l'avant-première du film en Algérie prévue le 21 septembre 2019, puis sa sortie sur les écrans du pays - condition requise pour concourir -, avaient été annulées au dernier moment et sans explications par les autorités.

Un bel espoir

«Le film est maintenu pour la course aux Oscars» et figure dans la liste des films représentant chaque pays publié par l'Académie des Oscars, a expliqué à l'AFP M. Hadjadj, qui avait déclaré récemment à l'AFP avoir dû «surseoir» à l'avant-première et à la sortie du film après un appel téléphonique en ce sens du Ministère de la culture.

«Malgré l'interdiction ici en Algérie, l'Académie des Oscars a fait une entorse à son règlement pour admettre «Papicha» à concourir», l'équipe du film ayant fait une demande de dérogation, a indiqué le coproducteur du long-métrage, également coproduit par le ministère algérien de la Culture et qui disposait, selon M. Hadjadj, d'un visa d'exploitation.

La route vers les Oscars est encore longue. L'Académie des Oscars doit dévoiler en décembre une «short-list» des films en course, puis, en janvier 2020, la liste définitive des cinq films nommés.

Dans une lettre ouverte publiée mercredi 9 octobre 2019 par le quotidien algérien Liberté, M. Hadjadj a qualifié l'interdiction de sortie du film dans son pays de «mesure arbitraire» qui porte «préjudice à l'image internationale de l'Algérie».

Cette obstacle fait qu'«on parle de mon pays comme d'un pays liberticide, où il y a de la censure. Personne n'est content que l'on parle de la sorte de son pays», a-t-il expliqué à l'AFP, alors qu'un «film fait en Algérie par des Algériens» soit en course pour les Oscars, «c'est toujours positif».

«Papicha» de Mounia Anna Meddour, en salle le 16 octobre 2019.

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