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«Libres!»: Ovidie s'anime pour lutter contre les diktats sexuels

Ovidie s’anime pour lutter contre les diktats sexuels

Dans sa série d'animation Libres!, la réalisatrice, journaliste et auteure française aborde toutes sortes de thématiques liées à la sexualité et à l'image de soi.

© DR

Féministe engagée depuis… pffff… bien longtemps, la documentariste-scénariste-journaliste-auteure-sociologue-docteure-ès-lettres Ovidie rêve que ses sœurs réussissent à se libérer des innombrables injonctions liées au «corps parfait» et à la sexualité. En témoignent ses nombreux livres ou docus - dont Rhabillage, À quoi rêvent les jeunes filles?, Là où les putains n’existent pas, et Tu enfanteras dans la douleur. Ou, aujourd’hui, la websérie d’animation Libres! – Manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels.

Diffusée sur Arte TV, cette série qui s’adresse peut-être plus spécifiquement aux 18-25 ans, est également disponible sur YouTube ainsi que sur les réseaux sociaux de la chaîne franco-allemande, avec la claire volonté de ratisser large, comme le souligne Ovidie: «Je trouvais cela intéressant de replacer mon travail militant au cœur de la culture du numérique, qui est à la fois le problème et la solution.

Dans les médias, on parle de plus en plus de sexe. Cela permet certes de briser certains tabous mais… ça s'avère aussi générateur de nouvelles normes!»

D’accord. Mais concrètement, de quoi est-il question? Adaptés de son remarquable essai éponyme (publié en 2017 aux Editions Delcourt), ces 10 épisodes de 3 minutes 30 dans lesquels on appelle un chat… un(e) chat(te) abordent avec humour, (im)pertinence et infos chiffrées toutes sortes de thématiques. Des exemples? Ils arrivent!

Dans l’épisode Cachez ce sang, comme on l’aura évidemment compris, il est question de menstruations. Elle résume: «Si les règles sont encore et toujours illustrées en bleu dans les publicités pour les serviettes hygiéniques, si ce sang n’est également jamais représenté dans les films pornographiques...

... et si la grande majorité des femmes sont affolées à l’idée de porter un pantalon blanc dans cette période de leur cycle, c’est notamment parce que les menstruations, phénomène pourtant tout à fait naturel, sont tabous.

Pour aller plus loin, ne serait-ce pas la partie visible d'une croyance plus profonde, comme quoi le sexe féminin, entre mystère et tentation, serait dangereux voire démoniaque?»

Dans Cinquante nuances de conservatisme, Ovidie montre comment le best-seller Cinquante nuances de Grey s’inspire (consciemment ou non) d’un scénario initiatique typique déjà usé jusqu’à la corde, où le seul idéal masculin est celui du self-made man: archétype du rêve américain, beau, musclé, Rolex au poignet. Ici, pas de prolos ni d’intellos, mais tout simplement une présence masculine forte, voire paternaliste.»

Et mon corps, je l'aime, mon corps?

Côté «image de soi», elle passe par Gras double pour balancer: «Comment apprendre à aimer son corps et être en paix avec sa morphologie quand tout notre environnement culturel nous fait miroiter un idéal proche de la perfection et de ce fait impossible à atteindre?» De même, C’est dans les vieux pots raconte que «si la presse people s’extasie devant Demi Moore et ses dizaines d’interventions chirurgicales, c’est pour mieux se moquer d’elle quand elle se fait plaquer par Ashton Kutcher, de 16 ans son cadet. Si vieillir est perçu comme une malédiction chez les femmes, les règles ne sont pas exactement les mêmes pour les hommes!» Sang... commentaire!

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