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«Mytho»: quand une mère de famille pète les plombs

Mytho 3 arte

«Ce qui m'a plu dans le personnage c'est le fait qu'on puisse penser que c'est une mauvaise femme. C'est compliqué dans la fiction de trouver un personnage féminin avec des aspérités, on va juger très vite les femmes avec des zones d'ombre et j'ai tout de suite envie de les défendre», expliquait Marina Hands à Lille lors du festival Séries Mania en mars 2019.

© Arte

Programmée à partir du 3 octobre sur le site Arte.tv, puis du 10 octobre 2019 à l'antenne de la chaîne franco-allemande, cette série jouissive au sujet particulièrement original avait conquis le festival lillois, où elle avait reçu le prix du public, désigné par le vote des téléspectateurs, et le prix d'interprétation féminine pour Marina Hands.

L'actrice, couronnée par un César pour «Lady Chatterley», y joue Elvira, employée d'une compagnie d'assurances, mère de trois enfants en crise d'ado ou pré-ado et mariée à Patrick (Mathieu Demy), photographe frustré par sa carrière et davantage porté sur sa maîtresse que sur les tâches ménagères.

«Ce qui m'a plu dans le personnage c'est le fait qu'on puisse penser que c'est une mauvaise femme. C'est compliqué dans la fiction de trouver un personnage féminin avec des aspérités, on va juger très vite les femmes avec des zones d'ombre et j'ai tout de suite envie de les défendre», expliquait Marina Hands à Lille en mars 2019.

Parfaite incarnation du concept de charge mentale, Elvira travaille (un boulot alimentaire face à un patron odieux), planifie, nettoie, cuisine, rassure... dans l'indifférence générale d'une famille qui prend ses efforts pour acquis.

Son mensonge va les sortir de leur zone de confort et leur permettre de se révéler.

Une lumière à la David Hockney

Aux manettes de cette comédie grinçante, la scénariste Anne Berest («Gabriële», «Sagan 1954»), qui s'est inspirée de son entourage pour écrire les personnages, a fait appel à Fabrice Gobert (le créateur des «Revenants») pour la réalisation.

Les fans du réalisateur retrouveront son univers poétique à l'esthétique léchée: «Avec Anne, nous avons en commun un imaginaire lié à ces quartiers pavillonnaires où nous avons tous les deux grandi. Je lui ai parlé des tableaux saturés de couleurs de David Hockney, et des photos de Jeff Wall ou du Belge Harry Gruyaert qui mettent en scène des décors urbains a priori ordinaires, presque banals, mais que le travail sur le cadre, sur les lumières rend inquiétants et romanesques», estime Fabrice Gobert.

La série, dont Netflix a acheté les droits pour le reste du monde, devrait donner lieu une saison 2.

«J'ai écrit la saison 1 pendant quatre ans, un peu comme si j'écrivais un roman. Préparer une saison 2 est excitant: les personnages sont incarnés, les décors déjà existants. Mais c'est aussi effrayant. Il faut trouver un nouveau souffle, tout en respectant les règles du jeu initial», confie Anne Berest.

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