Escapade: Taormine, le Saint-Tropez sicilien

Plateau d’argent

En été, la place centrale constitue l’incontournable podium où exhiber son bronzage, sa plastique et ses accessoires mode. Hors saison, cette terrasse au pavement argenté retrouve sa fonction première: offrir un point de vue éblouissant sur la mer Ionienne et sur l’Etna, auquel un capuchon neigeux confère des allures de Fuji-Yama.

Piazza IX Aprile.

Retraite hollywoodienne

Le fastueux palace San Domenico impressionne par les stars qui en ont signé le livre d’or, d’Audrey Hepburn à Marcello Mastroianni en passant par Woody Allen, des vedettes du sport ou de la politique… Ce monument chargé d’histoire(s), la grande et toutes les petites, a servi de décor à de nombreux films, «Le Grand Bleu» entre autres. Ainsi qu’aux baisers passionnés, comme aux scènes de ménage épiques, entre Liz Taylor et Richard Burton.

Palace San Domenico, piazza San Domenico 5.

Kitch à gogo

Depuis longtemps, l’artisanat local culmine avec la céramique. Faisant la nique aux objets standardisés, de facétieux créateurs s’amusent ici à bousculer les traditions. Affaire de goût, car on se demande parfois à qui destiner certaines de ces œuvres – à un membre d’honneur de la SPA ou à son pire ennemi?

Turrisi, via di Giovanni 41.

Eblouissant théâtre

Difficile de ne pas s’ébahir – comme autrefois Goethe et tant d’illustres voyageurs – face au panorama offert par l’arène romaine, superbement lovée dans le rocher dominant une baie turquoise et scintillante. Jadis théâtre grec (depuis le IIIe siècle av. J.-C.), ce monument emblématique de l’antique Tauromenion accueille des opéras, et le soleil couchant y fait son show quotidien.

Teatro greco, via Teatro Greco.

L’éclat du vrai

La Sicile est le pays des amandiers. D’où la spécialité de ses confiseurs: le massepain. Un savoir-faire véritablement artistique confère ici aux fruits imités l’apparence du vrai. Au point qu’on est surpris, en les croquant, de ne pas retrouver l’arôme de la pêche ou de la poire reproduites. On peut aussi tester les goûteuses écorces d’agrumes confites, enrobées de sucre.

Laboratorio Pasticceria Roberto, via Calapitrulli 9.

Clinquants reflets

Pas évident de se concentrer sur les bibelots de cet antiquaire. Le regard est irrésistiblement attiré vers ses chandeliers démesurés aux allures vénitiennes et aux miroitements de boule tango. Une clientèle majoritairement russe et américaine se laisse volontiers éblouir, comme les décorateurs de Dolce & Gabbana.

Russotti Antichità, corso Umberto 218.

Shopping bling-bling

Est-ce aux boutiques de sa rue principale que Taormine doit sa réputation un peu snob? Par leur tape-à-l’œil, certaines vitrines font figure de miroir aux alouettes. Parce que les ragazzina gâtées ne demandent qu’à afficher le glamour de leurs aînées, Parisi Junior propose, en version enfantine, le top de la tendance «motifs panthère».

Parisi Junior, corso Umberto 186.

Briller en cuisine

Afficher sur sa toque ou son tablier un slogan aussi promet-teur que «No 1 du spaghetti» ou «Maman est un cordon-bleu» valorisera celle ou celui qui se targue d’améliorer les recettes de Betty Bossi. Ce magasin original brode à la seconde et sur mesure les textes les plus gratifiants – ou décalés – sur les accessoires textiles des marmitons.

Arte del Ricamo, corso Umberto 130.

Pratique

Y aller On atterrit à Catane, distante de 45 km. Taormine fait partie de l’offre EasyJet holidays, regroupant des vacances à la plage, des séjours en ville et en montagne.

Y séjourner Du 4 étoiles à l’appart-hôtel, on trouve également sur le même lien un large éventail d’hébergements. Pour le grand luxe, on jette un œil à l’offre hivernale du San Domenico Palace Hotel.

Guide: «Sicile», G. Clark, V. Maric, Ed. Lonely Planet.